Tragédies de l'émigration italienne: Monongah, Marcinelle, Mattmark
L'histoire de l'émigration est constellée de tragédies individuelles et collectives, incidents sur le travail, massacres des hommes, exploitation et même esclavagisme.
Nous devons et nous pouvons nous rappeler ce que les nôtres tombés ont subi; il est temps de supprimer le tabou qui a occulté les tragédies étrangères de nos ouvriers. Tomber sur son travail en pays étranger afin d'envoyer un subside à sa propre famille est un destin qui a impliqué des centaines d'émigrants méridionaux, mais San Giovanni in Fiore a payé un tribut beaucoup trop lourd, avec une longue et douloureuse liste de victimes (Monongah, Marcinelle, Mattmark).
Beaucoup de personnes sont devenues riches sur le drame de notre population, avant, pendant et après, tirant profit de qui est parti et de qui est resté: il est l'heure de faire la clarté et d'instituer des débats et des recherches sur tout ce qui signifie pour les florenses l'émigration. Il est temps d' "historiser" notre destin afin de chercher les routes vers un futur meilleur.
Monongah
Le 6 décembre 1907, dans les puits n°6 et 8 de la mine de Monongah aux USA, une série d'explosions provoque une hécatombe de vies humaines. Le nombre de victimes reste imprécis, car moins d'un tiers des mineurs étaient inscrit au registre. Entre autres des victimes, des dizaines d'émigrés florenses, à la recherche de fortune en Amérique.
Une histoire singulière liée au désastre de Monongah, celle de Frank Oliverio. Né à San Giovanni in Fiore en 1885, à quatorze ans il émigre aux USA et travaille comme mineur à Monongah. Le jour avant la tragédie il décide qu'il se rendra à Clarksburg, chercher du travail. Le lendemain matin, pendant qu'il était en route, un grand nombre de ses amis perdaient la vie dans les explosions des puits n°6 et 8 de la mine de Monongah.
Francesco Saverio Alessio; San Giovanni in Fiore, 2003